La naissance du jazz (S.Léandri /S.Léandri)
C’était il y a déjà bien longtemps
En mille neuf cent dix très exactement
Que ces drôles de gugusses avec leurs droles instruments
Faisaient jaser toute la nouvelle Orléans
Tout a commencé au coin des rues
Sous le porche des maisons le long des avenues
Faut dire qu’ces gamins la avaient vraiment du génie
Pour faire sonner les vieux instrus décatis
Une vielle bassine rouillée, Et un manche à balai
Une corde tendue la dessus, Et v’la d’la contrebasse
Une vieille boite à cigare Pour faire comme une guitare
Qui sonne comme un banjo, mais en bien plus barjo
Ils jouaient ensemble depuis si longtemps
Et faisaient danser les gens bien si souvent
En premier’ ligne de tous les cortéges de funérailles
Dans les revues vaudeville la dernière trouvaille
Un jour qu’ leur fanfare jouait dans la rue
Du quartier français des airs bien connus
Un millionnaire qui passait par la sans crier gare
Leur dit : « je vous engage prenez un cigare »
Il vous faut de beaux smokings
Si je veux faire de vous les King
Et puis surtout de vrais instruments
Pour faire jaser les gens dignement
Une grosse caisse avec une pédale
Une caisse claire et puis des cymbales
Un banjo, un tuba, un trombone, un saxo
Dites moi juste ce qu’il vous faut
Attention mesdames et messieurs, vous allez en prendre plein les yeux
Jeunes gens, gentilles damoiselles, vous n’en croirez pas vos oreilles
Préparez vous dans un instant, à vivre un moment des plus exaltants
En exclusivité mondiale, ma toute dernière trouvaille
Laissez moi vous présentez, la dernière attraction qui fait sensation
En avant première sur le Mississipi, faites leur une ovation je vous en prie
Leur toute nouvelle création, qui bientôt fera jaser toute la nation
Je vous en ai réservé la primeur, vous vivez la les premières heures,
Vous vivez la les premières heures, vous vivez la les premières heures du jazz